"On est qui? On est un peu tout le monde, indiscernables, nombreux. On est des gens, ou des choses, on ne dit jamais trop qui on est, et d'abord, qui le sait, à part l'entitée qui regarde? Ah. nous voilà bien avancés. On tente d'être du côté de ceux qui regardent la distance entre les choses, on ne joue pas du ping pong mais on est Pongiste, Françis, on étire vers l'inquiétante étrangeté, ou la franche rigolade, le ridicule. On aimerait, tous et toutes et inversement être plus créatifs, alors on jette nos lunettes par dessus bord, nos yeux civilisés, on tente l'air de rien de plonger dans la matière plutôt que de regarder. On s'exerce à observer avec Nicolas Nova, on fait des exercices poétiques avec François Matton, on se calme, on est tout le monde, on a troqué nos yeux distingués pour des pupilles de batraciens. Quand on regarde renifle un objet une entité, on dit "coac, coac!!". Dans un cloaque, on s'engouffre, on, et on, et on, on."
"On, nous, sommes des ouvreuses ouvreurs, plus que fermeuses, fermeurs, obturateurs, énonceurs d'interdits. On ne voit pas la probable fermeture, qui rime avec beaucoup trop de choses, dont préfecture, mais pas centre de rétention. Le chant des matières à parlé, c'est un aiguiseur d'alumettes."